Digital media

Guideplus: interdeco fait un pas de plus vers les nouveaux media

Interdeco a présenté ce soir le partenariat qui lie Télé 7 jours à Gemstar, la société américaine qui commercialise Guideplus, un programme TV interactif accessible aux possesseurs de certaines marques de lecteurs DVR.

Dans le cadre de ce partenariat Télé 7 jours fournit à Guideplus les programmes TV des chaînes et commercialise l'espace publicitaire du guide. Cet espace se résume à ce jour à un emplacement sur la gauche des programmes. En cliquant sur la création, le téléspectateur est redirigé vers une page dédié à l'annonceur et au produit ou service sur lequel il communique.

Cette nouvelle offre reste pour le moment confidentielle puisque seulement 350 000 foyers sont équipés d'un lecteur DVR en France, dont 120 000 ont accès à Guideplus. Les projections sont cependant optimistes puisqu'il est prévu que plus de 800 000 foyers disposeront de ce type de lecteur à fin 2006, dont 360 000 accèderont à Guideplus.

Mon sentiment est que le développement de l'achat de DVR est conditionné notamment par le développement du PAF de complément et je suis donc plutôt optimiste quant au succès de ce type de produit (les chiffres récents de la progression de la TNT en attestent) . L'utilisation de services du type Guideplus devrait donc croître et ce nouveau support publicitaire a pour moi du potentiel.

Et ce d'autant plus qu'au delà du développement du nombre de contacts générés, il offre des opportunités intéressantes en termes de ciblage (en fonction des programmes séléctionnés, des moments de connections,...) et de tracking.

Maintenant que se développent des téléviseurs permettant une connection à internet, ce type de format pourra aussi constituer une porte d'entrée vers les sites des marques offrant la possibilité de délivrer un contenu riche et, éventuellement, de générer des ventes.

Tout savoir (ou presque) sur Yahoo

A l'image de ce qui avait été fait il y a quelques semaines pour Google (voir le billet Tout savoir (ou presque) sur Google), le site imedia connection a publié aujourd'hui une sorte de petit guide du Yahoo illustré (The essential guide to Yahoo).

Ce dossier est plutôt pas mal fait puisqu'il présente de manière synthétique les principaux services de Yahoo et y ajoute systématiquement un commentaire sur l'exploitation que peuvent en faire les marketeurs.

A lire pour dépasser les plans en simples bannières.

La vision de Rupert Murdoch

Le magnat australien organise chaque année un long speech où il donne sa vision de l'industrie des media.

Il interpellait l'an dernier les éditeurs de presse pour qu'ils investissent plus massivement internet (tout en y investissant lui même près d'un milliard de dollars) et continue à mettre l'accent sur ce thème cette année, tout en insistant sur deux points:

- selon lui la clé de la réussite pour les groupes media passe par une approche multi canal qui permettra d'offrir aux consommateurs le choix du mode de consommation des contenus proposés: journaux traditionnels, sites internet, téléphones mobiles, I-Pod,...

- Il rappelle par ailleurs qu'il ne faut bien sûr pas perdre de vue le contenu dont la qualité continuera évidemment à faire la différence.

L'excellent site Follow the media a repris les principales déclarations de cette intervention. Voici le lien vers celles ci:  Speech Rupert Murdoch

A propos de Public TV

La presse a annoncé en début de semaine le lancement de Public TV, déclinaison web TV du magazine people d'HFM, hebergée et diffusée par Yahoo.

Cette initiative, qui illustre la thèse développée par Jean Louis Missika dans la fin de la télévision (voir billet de lundi) est intéressante mais soulève tout de même aussi un certain nombre de questions.

Hachette Filippachi a tout d'abord bien sûr raison de se lancer sur internet qui représentera un relais de croissance évident pour cet acteur cantonné à ce jour au media presse.

Le fait de décliner une marque existante et, bien que jeune (le magazine Public a été lancé en 2003), déjà reconnue, m'apparaît comme l'exploitation intelligente d'une ressource d'HFM. La marque, dont l'avantage concurentiel est questionné dans d'autres secteurs, est probablement une ressource stratégique dans la nébuleuse internet où le top of mind est probablement une condition importante pour survivre dans un univers hyper encombré.

Le fait de lancer cette déclinaison par une marque dont le coeur de cible est aussi celui d'internet à ce jour renforce les chances de succès.

Le fait de s'associer à un portail référent et très fréquenté est aussi un moyen de renforcer les chances de succès de ce lancement en lui faisant bénéficier d'un trafic immédiat. C'est aussi le moyen d'externaliser la régie publicitaire du support auprès d'un acteur majeur de la pub sur internet (ce qui offre à la fois expertise et visibilité permanente sur le marché).

La déclinaison web TV d'un magazine est une démarche innovante qui pourra plus facilement marquer les esprits et donc contribuer à soutenir un trafic immédiat.

Je me pose malgré tout deux questions au sujet de ce lancement. La première est lié au risque de cannibalisation du support  papier par Public TV. Le facteur clé de succès de chacun des deux supports est en effet pour moi le même pour ce type de thématique: c'est le scoop. A partir du moment où il aura été développé sur lun des supports, l'autre présentera beaucoup moins d'intérêt pour le consommateur et devrait pénaliser sa fréquentation.

La deuxième question que je me pose est lié au savoir faire d'HFM qui est limité au media presse. La structure va donc devoir intégrer de nouvelles expertises et faire coexister deux équipes dans une atmosphère probablement de rivalité compte tenu du point précédent.

Voilà donc un projet à suivre de près.

La fin de la télévision

C'est le titre d'un très bon livre que vient de publier Jean Louis Missika (aux éditions du Seuil).

Jean Louis Missika est un grand spécialiste des media. Il a notamment été le co auteur de La folle du logis, ouvrage de référence sur la télévision paru aux début des années 80 (Gallimard).

Il est donc d'autant plus intéressant de lire un livre qui annonce rien d'autre que la disparition d'un produit que la quasi totalité des français consomme en moyenne plus de 3 heures par jour.

Ce que dit en synthèse Jean Louis Missika dans son livre est que ce que permettent les nouvelles technologies en termes de diffusion et de consommation de contenus vidéo répond à de nouvelles attentes des consommateurs, ce qui ouvre la voie à de nouveaux acteurs et à de nouveaux modèles économiques qui menacent le media TV.

Il annonce en effet que l'apparition de nouveaux réseaux et terminaux, l'arrivée des nouveaux acteurs du numérique place les individus face à un océan d'images qui, à terme, ne donneront plus de raison d'être au media TV tel qu'il existe aujourd'hui.

A lire impérativement!

La fin de la télévision

Emission la suite dans les idées - invité Jean Louis Missika

Les Echos à l'ère du e-paper

Le quotidien économique a présenté vendredi un projet qui permettra d'accéder au titre via des supports type e-book dès la fin de cette année et via des supports en feuilles plastiques numériques (!) dès 2007 (voir communiqué e-paper).

Ce projet annonce pour moi une vraie révolution dans l'univers de la presse. Il permettra non seulement aux lecteurs de consommer les articles du jour mais aussi d'accéder, grâce à des systèmes de connection Wi fi, bluetooth et probablement demain Wimax, à une information actualisée en temps réel, à des informations audio, aux cours de bourses, aux bilans des entreprises, aux articles du Financial Times, édité tout comme Les Echos par le groupe Pearson, aux archives du titre et probablement à beaucoup d'autres informations ...Il permettra aussi au lecteur de customiser son journal et de ne recevoir que ce qui l'intéresse vraiment.

Quelques jours après les résultats de l'étude EPIQ (EPIQ) qui voit les deux gratuits 20 minutes et Métro faire une entrée fracassante dans le top 5 des quotidiens français les plus lus, Les Echos nous montre que d'autres événements, de bien plus grande envergure, sont peut être sur le point de transformer en profondeur l'industrie de la presse.

PS: merci à Eric Le Braz de m'avoir alerté sur ce projet

Le podcast a t'il un avenir?

La Tribune a consacré hier un article au phénomène podcast et à l'utilisation qu'en font les annonceurs pour communiquer ( La Tribune)

J'avais moi même consacré un billet il y a quelques temps de celà à l'initiative intéressante de Cisco dans ce domaine (voir Le publi podcast ).

La question que je me pose malgré tout est de savoir si dans l'avenir cet outil continuera à avoir une raison d'être. Le bénéfice que le podcast apporte au consommateur est en effet de lui permettre de consommer sur un support mobile un programme audio ou vidéo qu'il a récupéré (en le téléchargeant ou via un flux RSS) depuis internet.

Comme nous pouvons supposer que la consommation d'internet est amenée à se développer via les supports mobiles, on peut imaginer que la raison d'être du podcast disparaîtra. Les consommateurs pourront directement accéder aux programmes qu'ils podcastent actuellement en se connectant aux sites internet où ils se trouvent.

Le seul intérêt du podcast pourrait être lié à la notion de flux RSS qui permet d'acheminer automatiquement le programme podcasté vers un environnement où le consommateur peut centraliser toutes les informations qui l'intéressent sur la toile et où il peut les consommer sans avoir à surfer d'un site à l'autre.

Finalement, derrière la mode du podcast, ce qu'il faut considérer comme le réel influenceur de l'évolution des consommations media est le flux RSS.

Mobile tag

Il fait la une du Newzy de ce mois ci (www.newzy.fr), il ressemble à un simple code barre, il fait fureur au Japon et en Corée et il pourrait permettre à la presse écrite de trouver une réponse à l'engouement grandissant des annonceurs pour les media numériques.

Le mobile tag est une simple pastille que l'on peut faire figurer dans un article ou une pub qui,lorsqu'on la photographie avec un portable équipé à cet effet, permet d'accéder à un spot ou un site wap complétant la pub papier ou l'article dans lequel il apparaît.

Cette technologie offre ainsi le potentiel d'enrichir le contenu du titre qui l'utilise, permet au lecteur d'entrer en interaction avec la rédaction ou l'annonceur,voire crée un nouveau canal de vente.

D'après la société éditrice de Mobile Tag, 50% des téléphones mobiles actuellement sur le marché peuvent être touchés par cette technologie et ce pourcentage ne devrait cesser de s'accroître dans les mois à venir.

Voilà peut être apparaître un nouveau relais de croissance pour la presse écrite.

www.mobiletag.com

Tivo exploite les mobiles

Tivo a été la première marque de DVR aux Etats Unis. Son succès a attiré la competition et l'oblige à régulièrement innover pour préserver son avantage concurrentiel. Ce qu'elle fait avec beaucoup de brio. Après avoir exploité internet en offrant la possibilité à ses clients de programmer leur consommation TV depuis le site Tivo, la marque leader du DVR aux Etats Unis offre le même type de service via le téléphone mobile.

Tivo a en effet signé un accord avec Verizon et Vodafone permettant de programmer l'enregistrement d'un programme TV depuis son mobile. Vous êtes au bureau, un collègue vous dit tout le bien qu'il pense de tel ou tel programme, vous n'avez qu'à saisir votre portable pour programmer à distance l'enregistrement de sa prochaine diffusion.

Cette innovation constitue un pas de plus vers l'égocasting et contribue à poser toujours davantage la question de l'avenir de l'éfficacité de l'écran publicitaire classique. La technologie permet en effet chaque jour un peu plus de construire sa propre grille de programme qui permet au téléspectateur de zapper les écrans pubs.

Le DGA de Tivo avait réagi il y a quelques semaines à cette crainte en affirmant dans une interview publiée dans la newsletter de l'Expansion qu'il s'agissait en réalité d'une opportunité pour les publicitaires d'évoluer vers des formes de publicités nouvelles et probablement plus efficaces. Je vous conseille vivement de lire cette interview (dont le lien est attaché en bas de ce billet) qui laisse présager d'un avenir riche en opportunités pour l'industrie des media et celle de la com.

http://www.lexpansion.com/NLTech/3963.581.137510.html

Bienvenue dans la blogosphère professeur Allen!

David Allen, repsonsable du département stratégie de l'Instituto de Empresa (www.ie.edu), que j'ai eu comme prof pendant mon MBA là bas et dont je garderai un souvenir inoubliable tant je l'ai trouvé brillant et drôle à la fois, a créé son blog.

Outre le fait que c'est quelqu'un de très haut niveau, il est intéressant d'en parler ici dans la mesure où il connait bien l'industrie des media et devrait sortir quelques billets à ne pas manquer sur ce domaine qui nous permettront d'en enrichir notre compréhension.

http://www.davidbruceallen.com/