Le temps passe et les modes se suivent aussi dans notre bon vieux monde du marketing.
Parmi les sujets démodés, le taux de clic, indicateur roi du web 1.0, est aujourd'hui considéré comme un indicateur ringard.
L'époque étant à l'engagement des individus, un indicateur très trendy est en revanche en ce moment le taux d'engagement.
Il a ceci dit selon moi, tout comme le taux de clic, de sérieuses faiblesses.
La première est liée à ce qu'il mesure, l'engagement. L'engagement correspond à un objectif intermédiaire d'une stratégie de communication, celui de créer un lien avec des consommateurs, préalable à la préférence de marque et la vente.
L'engagement relève donc d'un postulat: celui que l'interaction entre une marque et un individu contribue positivement à l'image de marque. C'est probablement souvent vrai, ça n'est très certainement pas systématique, loin de là (il suffit tout simplement de lire les commentaires figurant sur certaines pages Facebook de marques pour s'en rendre compte).
La seconde est liée à la façon dont il est mesuré, qui pose exactement le même type de problème que le taux de clic. Il est en effet la résultante du ratio entre les personnes exposées à une marque et celles qui interagissent avec elles. Tout comme le taux de clic, ce type de mesure n'identifie que partiellement la réalité de l'engagement à la marque, puisque de nombreuses personnes peuvent être exposées à celle ci, s'en sentir impliquées tout en n'intéragissant pas avec elle, et n'étant donc pas prises en compte dans cette mesure de l'engagement.
Malgré la différence de perception, le taux d'engagement est finalement très proche du taux de clic, dans le sens où il reste avant tout tactique car intermédiaire et vis à vis duquel il faut rester très prudent sur les enseignements qu'il est possible d'en tirer.